Pince-bête
Mademoiselle Félicité depuis son lit, jouissait du paysage que lui offrait son géranioume - c'était ainsi qu'elle prononçait - qu'elle nourrissait tous les 15 du mois, d'une pincée des cendres de son Prince défunt, un gigolpince pas très malin nommé Charmant, prématurément disparu sous une balle perdue lorsque la marée-chaussée le pinça, pince-monseigneur en mains, en train de déglinguer un coffre-fort.
L'homo-sapince en prenant ses jambes à son cou s'était emmêlé les pinceaux, le pandore s'était exclamé: c'coup-ci on l'pince!, mais une balle fatale l'avait atteint là où je pinse.
Hélas.
Elle habitait une chambrette sans vue sur la mer ni la montagne, au-dessus d'une misérable courette nauséabonde et le matin en s'éveillant, comptait ses pinces à linge en pensant au bon vieux temps, car elle en pinçait encore pour lui, bien que, de caractère ombrageux et tout chaud lapince qu'il était, il ne fut jamais qu'à prendre avec des pincettes, quand il lui faisait du gringue dans les pince-fesses du côté, du côté de Nogince.
Ha! Le petit vin blanc au bord de l'eau, elle en avait encore des pincements au coeur, la pauvre vieille.