Oiseau. Ou pas.

Publié le par almanito

- Je les entends, ils doivent être sur une branche du poivrier, là...
-Mais non! Ce sont des canaris qui doivent être dans une cage sur le rebord d'une fenêtre!
-Tiens je suis pas folle, ils sont là...

Oiseau. Ou pas.

-...On voit rien...
- TU ne vois rien, moi je les ai vu! Quel raffut ils font! Attends, je zoome..
- Sont trop p'tits, on verra rien, j'te dis!
- Mais si, regarde! au milieu! ...bon on les voit pas beaucoup...

Oiseau. Ou pas.

- Bof...
- Et là, tiens, on les voit un peu..

Oiseau. Ou pas.

-...Hum...
- Bon alors là ne me dis pas que tu ne vois rien: en bas, à droite, tu le vois, oui ou non?!

Oiseau. Ou pas.

- C'est un venturon corse (clic) si tu veux savoir, mais de toute façon c'est pas grave si tu ne l'as pas vu, parce qu'il faudra t'habituer à ne plus en voir du tout! (clic)

Ni venturon ni moineaux, ni hirondelles, pas plus que merles, pinsons, rouge-gorges et autres....
On sait pourquoi ils disparaissent, on sait comment y remédier, on en discute, on déplore, on se désole mais on ne fait RIEN.

En attendant, signons la pétition ci-jointe, merci Michèle de me l'avoir signalée.

 

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C
J'ai lu cela dans les journaux, une nouvelle qui n'était pas en première page et pourtant tellement plus importante que beaucoup d'autres qui seront vite oubliées.<br /> Il me semble que, face à ces grandes nuisances que sont les méthodes de culture intensive, chacun peut malgré tout faire un petit quelque chose : par exemple nourrir les oiseaux l'hiver, planter des haies, pour ceux qui ont un jardin, afin qu'ils puissent nicher. Faire du compost pour entretenir une population de petits insectes. Et, bien sûr, refuser de traiter, et laisser pousser les graminées, mauvaises herbes nourricières. Tout espoir n'est pas encore perdu. Mais il va falloir que nous nous (ré)éduquions.
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A
Oui je suis d'accord avec toi nous devons tous faire un effort mais enfin le noeud du problème ne se situe pas chez les particuliers sur qui on fait un peu facilement et toujours reposer la responsabilité, un peu comme pour nos voitures qu'on accuse de tous les maux alors qu'un simple bateau de croisière pollue autant qu'un million de voitures. (Je parle des bateaux parce que je les ai sous mes fenêtres mais c'est la même chose pour certaines industries et autres centrales au fuel lourd bien sûr) Les oiseaux qui ont disparu ne reviendront pas, pas plus que les insectes, donc je crois qu'il est très utile de modifier nos comportements mais en même temps un peu illusoire de croire que cela sera suffisant. Il faut exiger l'interdiction absolue de ces poison à grande échelle immédiatement.
C
Tiens voila un oiseau que je ne connaissais pas ! Katia a raison, il ressemble au verdier. Bon tes photos ne sont peut-être pas nettes, nettes ... mais pas de doute, ils sont là ! Je vais de ce pas signer la pétition, mais même si bien sûr nos instances dirigeantes ont un rôle à jouer, est-ce que chacun d'entre-nous ne pourrait pas aussi changer de comportement, il faut être un peu responsable quand même !<br /> Bel après-midi, bisous !<br /> Cathy
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A
Tout à fait d'accord mais ce n'est pas nous, particuliers, qui répandons des tonnes de poisons à travers champs. Mais tu as raison, chacun doit se responsabiliser :)
C
Il y a tout de même certaines régions où les gens sont plus sensibilisés à ces disparitions et chez nous la LPO, la Maison du bois, le Collège forestier mettent tout en oeuvre pour limiter "la casse"
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A
Limiter la casse ne suffira pas, la LPO et toutes les bonnes volontés qui agissent depuis des années n'ont pas empêché qu'un tiers des oiseaux disparaisse en 15 ans. Il faut faire stopper d'urgence l'emploi de tous ces poisons monsantistes dont on parle tout le temps et dont on repousse sans cesse l'échéance de sa stricte interdiction!
I
Tu sais ce que je pense de ces disparitions, j'ai publié un article.<br /> <br /> Il faut aussi que les personnes se sensibilisent et que ceux qui disposent d'un jardin ne mettent plus d'anti-limaces, de traitements chimiques sur leurs rosiers , fleurs, légumes pour éliminer les pucerons, larves de chenille et tout ce qui bouge ... Ne pas couper les haies d'avril à septembre pour que les oiseaux puissent construire leur nid, (ils sont nombreux ceux qui s'installent dans les haies). Les gens s'activent au printemps, j'entends les tronçonneuses de partout alors que la nidification commence. N'attendons pas que les gouvernements fassent quelque chose. Soyons également responsables. Ne lâchons pas les chiens dans des endroits où les canards et autres oiseaux nichent sur les rives, c'est mon combat en ce moment. Protégeons les des chats qui pourraient les attraper, il y a plusieurs façons de les éloigner, voir sur le site de la LPO. Respectons les animaux, quels qu'ils soient. Bref, si seulement !... <br /> <br /> Merci pour ce post alma, c'est super de rencontrer ce Venturon Corse, je ne connaissais pas, il ressemble un peu au Verdier d'Europe.
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A
Je suis d'accord point par point avec toi et tu as raison c'est aussi à chacun de nous de faire attention à nos comportements avant d'attendre des solutions de l'état qui de toutes façons s'en fout éperdument. <br /> Le petit venturon est beaucoup plus jaune que le verdier, surtout en ce moment de reproduction, il est d'un jaune très vif. Je m'en veut d'avoir raté les photos mais tant pis, mes ratés servent une bonne cause;)
J
Pourquoi attend on toujours d'être au pied du mur pour réagir ???<br /> C'est lamentable et triste.<br /> me reviennent en mémoire les paroles du chef indien Seattle en 1854<br /> " Qu’est-ce que l’homme sans les bêtes ?. "Si toutes les bêtes disparaissaient, l’homme mourrait d’une grande solitude de l’esprit. Car ce qui arrive aux bêtes, arrive bientôt à l’homme. Toutes choses se tiennent."https://fr.wikisource.org/wiki/Discours_du_Chef_Seattle_en_1854
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A
Je ne crois pas que les instances concernées soient perturbées par la solitude de l'esprit, il faut que certains se sentent en danger eux-mêmes pour qu'enfin ils réagissent, mais Katia a raison, c'est aussi à nous de changer nos comportements, si tu as le temps de voir son com'.
D
Je me souviens d'une lointaine époque où à Ajaccio, on trouvait du "Paté de merle" ! Ah bien sûr le pauvre porc qui lui n'avait rien demandé à personne une fois de plus, se trouvait collé-serré en grande quantité avec l'oiseau-chanteur ! Bref : plus de "Pâté de merle", peut-être parce qu'il a été trop prisé faute de grive, qui elles-mêmes sont une denrée rare sans doute pour les mêmes raisons ! Le porc pauvre bête, se demande encore comment il survit à l'apétit féroce des humains...
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A
On en voit encore en ville des merles, depuis 2 ans, mais je crains le pire pour eux. La chasse est évidemment une prédation importante mais le pire c'est tout de même les insecticides qu'on répand sans compter. On va bientôt avoir la démoustication annuelle, qui ne sert à rien sinon à tuer les abeilles et les oiseaux: plusieurs voitures équipées d'un énorme pulvérisateur envoie son poison à travers la ville et ses environs tandis qu'on a confiné les habitants. Il n'y en a qu'un que ça ne gêne pas: le moustique!
L
On entend de tous côtés des alarmes, des donneurs d'alerte s'égosillent ... Mais très peu de réactions efficaces. "Il n'y a pas plus sourd que celui qui ne veut point entendre, hélas." En attendant, il ne nous reste que nos yeux pour pleurer ...<br /> Mais au fait : à quoi voit-on qu'il est Corse, ce venturon ? :))
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A
Parce qu'il ne vit qu'en Corse, limite un peu en Sardaigne aussi.
M
Y en a encore chez moi, dans mon jardin bio, protégé par des haies bio. Y a de tout : pics, geais des chênes, mésanges, rouges-gorges, chardonnerets, etc.... Le matin, ils viennent prendre leur petit-déjeuner sur la terrasse. Un vrai bonheur pour le mien, de petit-déjeuner. Ce qui a disparu en revanche, ce sont les hérissons qu'on avait l'habitude de voir les soirs d'été et les si belles libellules bleues... En deux ans seulement. Misère!
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A
Tu sais pourquoi? Parce qu'il n'y a presque plus d'insectes et autres vers, larves etc. Les hérissons disparaissent pour la même raison que les oiseaux: pénurie de nourriture. Je me souviens qu'autrefois quand on voyageait, les pare-brises étaient maculés d'insectes morts, on était obligés de s'arrêter pour nettoyer... aujourd'hui on roule tranquilles, c'est ça le progrès.